
Contexte
La violence à l’égard des femmes et des filles est l’une des atteintes aux droits de la personne les plus fréquentes dans le monde. Certaines données illustrent cette réalité : 35 % des femmes et des filles subiront une violence physique au cours de leur vie. On estime que 130 millions de filles et de femmes ont subi des mutilations génitales féminines. Plus de 700 millions de femmes se sont mariées avant de l’âge de 18 ans. Les victimes ont de graves conséquences physiques et psychologiques, à court et à long terme, entravant leur participation pleine et égalitaire à la vie en société.
Un grand nombre d’instruments juridiques internationaux et régionaux adopté par les états comme la CEDAW ou la convention d’Istanbul, traitent néanmoins des questions d’égalité entre les sexes et encadrent la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG). Ces politiques visent à déconstruire un système patriarcal, prédominant dans le monde et qui trouve son visage le plus atroce dans des régions comme l’Afrique de l’Ouest. Ce système, qui fonde ses principes sur la possession de l’autorité par les hommes, crée et perpétue préjugés et stéréotypes sociaux contre les femmes. L’Afrique de l’Ouest est encore marquée par des pesanteurs socio-culturelles encore tenaces et des pratiques traditionnelles et coutumières néfastes, contribuant ainsi à accroitre les violences faites aux femmes dans les communautés
Pour répondre à cette grande problématique, des mouvements de femmes et les organisations de base travaillons ensemble pour éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, pour éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage des enfants, le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine. Cette lutte pour l’égalité passe par différents domaines et poursuit également le droit des filles, des jeunes et des femmes à l’éducation et à la formation. Le droit à la santé sexuelle et reproductive, au travail décent, à l’égalité des chances et à l’accès aux espaces de décision.
Afin de contribuer à cette lutte, l’Association humanitaire contre l’Ablation des femmes africaines (AHCAMA) et la Fondation Guné, organisent une rencontre internationale : le FORUM BARCELONE 2022 intitulée «LA VOIX DES FEMMES AFRICAINES CONTRE LES VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE». Il s’agit d’une occasion d’analyser en particulier le rôle des femmes africaines dans l’éradication de la violence basées sur le genre.
Objetifs
- Entendre la voix des femmes qui travaillent sur le terrain dans le domaine de la prévention et de la lutte contre les violences basées sur le genre afin de créer une alliance de mouvements féministes et de droits humains entre l’Afrique et l’Europe en vue d’une coopération technique.
- Trouver des solutions innovantes en matière des violences basées sur le genre.
Résultats attendus
- Proposer une feuille de route intitulée «L’Afrique et l’Europe contre les violences basées sur le genre» et un plan d’action 2022-2025.
- Constituer un comité d’experts/us pour le suivi de la «Déclaration Afrique-Europe contre les violences basées sur le genre».

